Le choix de Moïse


Vous est-il arrivé de penser au choix que Moïse dut faire lorsqu’il renonça à l’Égypte ?

C’est ce choix, cette décision qui fit de lui le grand homme que l’on connaît.

On connaît Salomon pour sa sagesse, Daniel pour ses visions de l’avenir, David pour ses psaumes, l’apôtre Pierre pour son zèle, mais on connaît Moïse pour son choix héroïque.


« Par la foi, Moïse, devenu grand, renonça au titre de fils de la fille du Pharaon. Il préféra être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que de jouir des plaisirs momentanés du péché. Il estima qu’être méprisé comme le Messie avait beaucoup plus de valeur que les trésors de l’Égypte, car il gardait les yeux fixés sur la récompense future » (Hébreux 11:24-26 BFC)


Dans l’épître aux Hébreux (chapitre 11), Moïse fait partie des héros de la foi inscrits dans les glorieuses annales de Dieu.

Quand il était bébé, Moïse fut découvert dans un panier, parmi les roseaux du Nil, par la propre fille de Pharaon. Il fut adopté par elle, puis élevé dans le palais royal, entouré de somptueuses richesses et de privilèges.

Parvenu à l’âge adulte, il dut faire un choix. Il était hébreux, pas égyptien : serait-il fidèle à l’Égypte et hériterait-il de la couronne des pharaons ? Ou bien choisirait-il la cause de son propre peuple ?

Quel dilemme pour le jeune Moïse !

Imaginez-le gravissant une colline et contemplant, tout là-bas dans la cité impériale, les lumières scintillantes du grand palais : tant d’opulence et de beauté, dont il jouissait depuis son plus jeune âge !

Puis dirigeant son regard vers le sud, il aperçoit les pyramides qui sont bâties au prix de la sueur et du sang de ses frères, esclaves de Pharaon.

Tandis qu’ils peinent sous les coups de fouets de leurs gardes cruels, il y a dans son cœur quelque chose qui le brûle.

C’est là son peuple, mais s’il choisit de les rejoindre, il devra abandonner tout le confort et le luxe dans lequel il a baigné depuis sa tendre enfance, pour revêtir la méprisable tenue de l’esclave ; il devra renoncer pour toujours à sa mère adoptive, la fille de Pharaon.

Mais il décida, comme dit la Bible, « d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que de jouir des plaisirs momentanés du péché. »

À vrai dire, ces « plaisirs du péché » représentaient une tentation plus grande qu’on ne pourrait le penser à la simple lecture de ce texte. Car l’Égypte, en ce temps-là, était le lieu le plus attrayant de la terre. Ses greniers regorgeaient de blé, ses coffres étaient remplis de toutes les richesses du monde, et Moïse était sur le point d’hériter de tout cela !

Moïse, qui avait été « instruit dans toutes les sciences des Égyptiens » (Actes 7:22), savait pertinemment ce qu’un tel choix signifiait : au lieu de


posséder l’empire le plus puissant sur terre, il embrasse-rait la condition d’esclave.

Mais il n’était pas seulement « instruit », il avait une vision à long terme ; il était prêt à sacrifier les plaisirs du présent en vue d’un gain futur. « Il gardait les yeux fixés sur la récompense future » Hébreux 11:26b.

Autrement dit, il savait que les plaisirs du péché ne sont que pour un temps, mais que la récompense que Dieu accorde à ceux qui font les bons choix est pour toujours.

Moïse comprit que sans la faveur de Dieu, être millionnaire, c’est être pauvre. L’apôtre Paul écrivit de Jésus : « Lui qui était riche, Il s’est fait pauvre en votre faveur » (2 Corinthiens 8:9). C’est aussi le choix que fit Moïse.

Un tel choix impliquait pauvreté, souffrances et une terrible humiliation, mais il jugea préférable d’être le moindre des enfants de Dieu ici-bas et de porter une couronne éternelle dans le Ciel.

Ainsi donc, il choisit la cause des enfants de Dieu, afin de pouvoir un jour se tenir à leurs côtés devant le Roi de toute l’éternité.

En regardant Moïse gravir les marches du palais, vous auriez pu penser qu’une telle décision était insensée. Mais à présent que vous le voyez devant le trône de Dieu, et avec le recul du temps, vous vous dites : « Quelle grande et sage décision c’était là ! »

Il devint l’un des plus grands leaders du monde, et son influence se fait encore sentir.


Tant de gens ont la vue courte lorsqu’ils font leurs choix : ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils sacrifient le futur sur l’autel du présent. Dans leur aveuglement, ils ne voient pas la récompense qui pourrait les attendre.

Et vous, quels sont vos choix ? Souffrez-vous de myopie spirituelle, en ne vivant que pour le présent ? Ou bien, gardez-vous les yeux fixés sur la récompense ? La grande récompense que Dieu a promise à ceux qui Le mettent, Lui et Son royaume, en premier.

Est-ce que les plaisirs éphémères obscurcissent votre vision ? Vous empêchent-ils de voir la grande récompense que Dieu vous réserve ? Les réalités éternelles sont des plaisirs pour toujours !

Dieu vous aime et nourrit de grands desseins pour votre vie, mais c’est à vous qu’Il laisse le choix.

Alors, à vous de faire le bon !


(Texte de Virginia Brandt Berg, traduit de l’anglais)